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L'osmoseur pour l'Aquarium d'eau douce.
Intéret et mode d'emplois pour l'utilisation d'un osmoseur pour l'aquariophilie d'eau douce.

ABRI SOUS ROCHE vous propose les osmoseurs sur sa page VPC : www.abrisousroche/vpc/

L’eau et l’aquarium

Au sommaire de cet article

Sans eau, point d’aquarium.
Les normes imposées à l’eau de distribution
Conséquences sur l’aquarium
Les autres sources d’eau
L’eau osmosée
En conclusion
Références
Le mot de Chris

Sans eau, point d’aquarium

L’eau, source de vie sur Terre, est l’élément principal de l’aquarium. A ce titre, elle mérite qu’on lui accorde une très grande importance. Je devine un léger sourire en coin chez certains lecteurs face à cette évidence, mais savez-vous vraiment de quoi est composée celle que vous utilisez journellement pour compenser l’évaporation de votre bac ou afin de pratiquer les changements d’eau ?
Il est courant de lire sur les forums de sites internet des questions comme : « mon eau du robinet est bonne, puis-je l’utiliser pour remplir mon aquarium ? ».

L’eau de distribution est adaptée à la consommation humaine et il est donc étonnant de déconseiller son usage pour le bac.
Pourtant, en aquariophilie l’eau du robinet est de plus en plus délaissée au profit de l’eau osmosée.

Alors pourquoi pas l’eau du robinet ?

Laurent-Risi

 

Les normes imposées à l’eau de distribution

La qualité de l’eau du robinet varie en fonction de la région où vous vivez. Elle est captée en milieu naturel où elle s’est chargée en minéraux, oligo-éléments, pesticides, bactéries et autres éléments, en fonction des roches ou des terres sur lesquelles elle s’écoule. Elle est ensuite traitée en usine pour garantir sa potabilité. Mais qu’une eau soit « potable » ne signifie pas qu’elle soit « pure ». Elle contient toujours les éléments prélevés lors de son parcours dans la nature mais à des seuils plus réduits. D’ailleurs, une eau totalement pure n’est pas adaptée à une consommation humaine régulière car nous avons besoins des minéraux.

Normalement, vous pouvez obtenir de votre commune un relevé des tests effectués en laboratoire.

Une soixantaine de paramètres seront testés et rassemblés dans six catégories :


- physico-chimiques :
il s’agit par exemple du pH, de la dureté, du taux de chlorures, etc.
- substances indésirables :
on y retrouve les nitrates, phosphates, le Fer.
- substances toxiques :
Arsenic, Cadmium, Plomb et autres métaux lourds par exemple.
- paramètres microbiologiques :
les bactéries tels que les Coliformes ou Streptocoques.
- les pesticides et produits apparentés :
insecticides ou herbicides par exemple.
- paramètres organoleptiques :
odeur, goût, couleur, etc.

Ces éléments sont présents à des taux divers dans l’eau de conduite. Certains y sont tolérés uniquement sous forme de traces (les pesticides, substances toxiques ou bactéries), d’autres ont une fourchette de tolérance plus élevée (nitrates, chlorures).

Des variations de ceux-ci en fonction de la période de l’année, de la météo ou d’autres paramètres sont possibles. C’est pourquoi des seuils à ne pas dépasser ont été fixés par les organismes de santé publique. Ainsi, si un jour l’eau testée est presque dénuée de nitrates, il est possible que quelques semaines plus tard, le taux ait augmenté de plusieurs dizaines de milligrammes par litre.

Quelques exemples de concentrations maximales admissibles (CMA) :

  1. nitrates : 50 mg/l.
  2. plomb :  0.01 mg/l
  3. pesticides : 0.0005 mg/l
  4. pH : de 6.9 à 9

Il ne faut pas non plus négliger les possibilités de «pollutions» liées au transport dans les canalisations. Tester l’eau en sortie d’usine et garantir sa qualité est une chose, assurer qu’elle ne sera pas contaminée avant d’arriver chez le particulier en est une autre.
Plus le consommateur sera loin de l’usine de traitement et plus le risque de retrouver dans l’eau des substances issues de la corrosion des tuyaux (cuivre, plomb), de bactéries ou produit chimique est réel.

Bien entendu, de nombreux et réguliers contrôles sont effectués. En ville ils peuvent être journaliers alors qu’un village isolé n’est contraint qu’à un, deux voir quatre contrôles par an…Mieux vaut donc habiter en ville, juste à côté de l’usine de traitement des eaux.

aquariopur abri sous roche
Osmoseur Aquariopur

Conséquences sur l’aquarium

Il me semble maintenant évident que l’utilisation de l’eau du robinet met en danger l’équilibre du bac et la santé des animaux qui y sont hébergés. Si l’effet n’est pas immédiat, il peut se passer des mois ou des années avant d’en voir les conséquences.
Certains de ces paramètres sont mesurables par l’aquariophile lui-même (nitrates), il lui est par contre impossible d’en tester d’autres (pesticides, plomb). Le risque lié à certaines matières est alors bien présent car si quelques-unes sont sans risque en dessous d’une certaine concentration, d’autres sont déjà toxiques pour l’organisme (humain) à l’état de trace.

Prenons l’exemple du plomb qui n’est pas éliminé dans le corps humain et qui s’accumule avec le temps entraînant des maladies diverses, la plus connue étant probablement le saturnisme. Qu’en est-il de nos poissons, et de nos invertébrés ?

Les nitrates et phosphates sont deux sources de nourriture pour les algues filamenteuses ou les Cyanobactéries. Compenser l’évaporation chaque jour ou effectuer un changement d’eau de plusieurs dizaines de litres avec une eau chargée en nitrates, jusqu’à un taux de 50mg/l, c’est un non-sens puisque le but est bien souvent de les extraire de l’aquarium !

Les algues inférieures peuvent aussi voyager dans l’eau de conduite.

Les silices sont indispensables aux Diatomées dont la carapace est composée de dioxyde de silicium (SiO2). Leur présence dans l’eau de l’aquarium favorise leur prolifération.

Introduire volontairement des éléments dont on ne connaît pas l’impact réel sur les animaux et dont la quantité n’est pas toujours déterminée (car non testés) via l’eau de conduite ne s’apparenterait-il pas à rechercher les ennuis ?

photo-Laurent Risi

Les autres sources d’eau

Puisqu’on n’utilise pas l’eau du robinet, il est imaginable de se tourner vers d’autres sources telles que l’eau en bouteille, l’eau de pluie, l’eau déminéralisée ou l’eau osmosée par exemple. Malgré tout, ces solutions ne sont pas toutes la panacée.

L’utilisation d’eau de source en bouteille est à réserver aux petits aquariums car le prix en fonction du volume nécessaire s’avère rapidement élevé. La plupart des marques proposent sur leurs étiquettes des indications de mesures d’éléments comme les nitrates ce qui permet de choisir la plus adaptée à l’utilisation aquariophile.

Les eaux de pluie, de rivière ou même de puits doivent être testées en laboratoire avant d’être employées car la pollution atmosphérique ou du sol reste très importante dans notre société industrialisée. Il faudrait effectuer une batterie de tests avant chaque prélèvement d’eau de pluie, ce qui serait très contraignant au final. Mieux vaut donc garder cette eau pour l’arrosage des plantes.

L’eau déminéralisée est une eau très pure qui ne contient plus de minéraux ou de sels, mais les pesticides par exemple ne sont pas éliminés.
L’eau osmosée est actuellement celle qui est la plus recommandée.

aquarium abri sous roche

L’eau osmosée

Utiliser l’eau osmosée est probablement la solution la plus sûre actuellement.

Le principe de l’osmose est relativement simple : un équilibre se crée entre deux solutions ayant une concentration différente (gradient de concentration entre un ou plusieurs éléments) séparées par une membrane semi-perméable ne laissant passer que certaines molécules en fonction du diamètre des pores. En règle générale, c’est l’eau qui traverse la membrane pour équilibrer les concentrations. Le niveau de la solution la moins concentrée va baisser alors que celui de la solution concentrée augmenter.

Ce phénomène naturel peut être contré en appliquant une pression sur la solution la plus concentrée. Lorsque la pression est suffisante pour mener à l’arrêt du flux d’eau, on parle alors de pression osmotique.

Pour obtenir une eau purifiée, on emploie l’osmose inverse.
Le but étant de séparer les grosses molécules ou particules des molécules d’eau. Pour cela, on se base sur le principe de l’osmose mais en sens inverse. Il est indispensable d’appliquer une pression supérieure à la pression osmotique de l’eau, sinon celle-ci ne traversera pas la membrane de la solution la plus concentrée vers la solution la moins concentrée (en minéraux par exemple).
En fonction de la nature de la membrane, la valeur de la pression est variable mais trois ou quatre bars suffisent généralement. Suivant le lieu d’habitation de l’aquariophile, il se peut que la pression dans les tuyauteries soit inférieure à 3 bars. Il est alors possible d’ajouter une pompe qui va augmenter la pression de l’eau dans l’osmoseur (pompe booster).
Les molécules d’eau passent donc au travers de la membrane alors que les plus grosses particules y sont retenues. Ce sont entre autre les oligo-éléments, les nitrates, les métaux (cuivre, plomb), les pesticides, les silices, les phosphates, le chlore, les virus et bactéries, les sels dissous de calcium et de magnésium, etc.

osmoseur abri sous roche

L’osmoseur est composé d’une fine membrane poreuse ne laissant passer que les très petites molécules comme l’eau ou le gaz carbonique (CO2). La taille des pores varie de 0.1 nm à 0.4 nm (nanomètre : 10-9 mètres).

Les membranes sont composées de matériaux synthétiques tels que l’acétate de cellulose (TAC – sur les anciens modèles) ou de polyamide/polysulfone (TFC –Thin Film Composite) pour les plus résistantes. Elles sont enroulées sur elles-mêmes afin d’augmenter la surface d’échange disponible.

L’eau du robinet, même traitée, contient toujours du chlore et des particules en suspension. Afin de ne pas abîmer la membrane semi-perméable, deux pré-filtres permettent d’éliminer pour l’un les sédiments qui obstrueraient les pores (filtre mécanique microporeux d’une porosité de 5µm), pour l’autre les éléments comme le chlore (filtre à charbon actif).

La durée de vie de la membrane est malgré tout limitée à environ 5 ans. Une eau trop chaude (plus de 35°) ou une pression trop importante endommagent définitivement la membrane. Il est également conseillé de ne pas laisser la membrane sécher car elle s’effriterait, ce qui impose soit une utilisation régulière de l’osmoseur (une à deux fois par semaine) de manière à ce qu’il y ait toujours de l’eau autour de la membrane (ne pas le vider), soit au congélateur pour éviter un développement algal ou microbien.

Les pré-filtres devraient être changés tous les ans pour assurer pleinement leur rôle, mais cela dépendra de la charge en particules de l’eau.

Certains paramètres permettent de vérifier l’efficacité de l’appareil. La conductivité ne doit pas s’élever à plus de 30 à 70 mS/cm , le pouvoir tampon est presque nul et la dureté carbonatée doit être à zéro.

L’incidence d’un pouvoir tampon nul dû à l’absence de carbonates ainsi que de minéraux est la rapidité de variation du pH de l’eau osmosée, susceptible de capter le CO2 atmosphérique par exemple. C’est pourquoi on recommande de ne stocker que de petites quantités d’eau osmosée dans des bidons hermétiques.

Le mélange avec les sels synthétique apporte tous les éléments nécessaires à la reminéralistaion de l’eau osmosée.

L’osmoseur a cependant un sérieux désavantage : son faible rendement et la perte importante d’eau « impure » par rapport à la quantité d’eau osmosée fournie. En fonction de l’appareil, il faudra à peu près 5 litres d’eau pour obtenir un litre d’eau osmosée. Cette eau peut être récupérée pour une utilisation ménagère par exemple et ne sera alors pas tout à fait perdue.

 

En conclusion

L’achat d’un osmoseur ou l’utilisation d’eau osmosée proposée dans le commerce devrait être une évidence et l’usage d’eau du robinet bannie des mœurs aquariophiles.

La santé générale des animaux dépend de la qualité de l’eau utilisée tout autant que l’ensemble des moyens employés pour garder l’aquarium sain (écumeur, brassage, etc.).

japonica photo Risi

Références

| CNRS | Eau potable : La toxicité de certains polluants chimiques

| CNRS | Eau potable Le cycle de l’eau de consommation

| CCA | Fiches eco-consommation

Fiche 02 : L'eau du robinet, une eau potable
Télécharger la fiche au format.pdf

Fiche 03 : L'eau du robinet en toute sécurité.
Télécharger la fiche au format.pdf

Fiche 04 : Que devient l'eau du robinet?
Télécharger la fiche au format.pdf

| VIVENDI WATER STI | Les techniques de purification

|www.lenntech.com| Qu'est-ce que la pression Osmotique?

Le mot de Chris

L'utilisation à 100% d'eau osmosée pour l'aquarium d'eau douce, implique pour de nombreuses espèces, une re-minéralisation spécifique avant utilisation.
Les poissons d'eaux douces nous parviennent de nombreux pays, il faudra donc adapter votre aquarium au biotope naturel des individus captifs. Les Ovovivipares originaire d'Amérique centrale, demandent une eau calcaire avec un fort GH. Les Characidés, les Cichlidés nains (Apistograma) les Discus, d'Amérique du Sud selon leurs rios d'origine demandent des eaux plus ou moins acide, parfois enrichie d'acide humique. Les Cichlidés des grands lacs Africains demandent des eaux au tampon KH très élevés. et ainsi de suite pour l'Asie du sud est, l'Océanie, etc.
Il existe dans le commerce spécialisé des re-minéralisateurs adaptés à votre biotope, la marque Aquatic-Nature par exemple propose 5 solutions de re-minéralisation.

 

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Christel Theate pour Abri Sous Roche
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